dimanche 10 février 2013
Sur fond de débats concernant la réforme des rythmes scolaires et les moyens de généraliser l’éducation artistique et culturelle, les éditions Théâtrales publient un essai de Pascal Collin :
Un plan artistique pour l’éducation nationale
En librairie le 25 février 2013.
Contact : presse@editionstheatrales.fr / 01 56 93 36 73
CONTEXTE :
Au moment où le débat national sur la « refondation de l’école », lancé par le ministre de l’Éducation nationale, semble se crisper sur la question des rythmes scolaires, traités sous l’angle assez réducteur de la « chronobiologie », un autre grand débat anime les professions artistiques, les syndicats d’enseignants, les associations de parents d’élèves, les mouvements d’éducation populaire et les collectivités territoriales, sur les moyens de généraliser l’éducation artistique et culturelle « pour tous et partout », comme François Hollande l’a promis.
Le comité en charge de la consultation souhaitée par la ministre de la Culture à ce sujet vient de rendre son rapport, rédigé par l’inspecteur général Jérôme Bouët et publié en ligne le 3 février. Dans un article du Monde daté du 1er février 2013 (« Culture à l’école : six semaines et puis s’en vont »), l’écrivaine Marie Desplechin, qui présidait ce comité, déclare cependant : « Consulter, s’il n’y a pas de réflexion, ni de profondeur, ça ne rime à rien. On trouve ce qu’on sait déjà. » Les acteurs de terrain, qui ont au fil du temps connu bien des circulaires et des rapports, n’en chercheront pas moins dans les conclusions de celui-ci l’indice de la volonté politique dont ils attendent la concrétisation depuis trois décennies.
L’essai de Pascal Collin, dédié à L’Urgence de l’art à l’école, leur propose des arguments d’ordre théorique ainsi que des instruments pour la pratique. Ses thèses ne se bornent pas à réagir à une initiative gouvernementale : elles apportent une contribution de poids au débat et ouvrent des voies pour l’action. En synthétisant l’histoire institutionnelle et associative de l’éducation artistique, ce Plan artistique pour l’éducation nationale offre à la fois une réflexion engagée sur cette question, centrale pour l’avenir de l’école, et une boite à outils au service des projets collectifs que les enseignants et les artistes, les établissements éducatifs et les équipes artistiques, les collectivités publiques et les associations culturelles élaborent en partenariat. Pascal Collin semble finalement répondre aux regrets de Marie Desplechin en proposant « réflexion » et « profondeur ».
La préface d’Emmanuel Wallon, spécialiste des politiques culturelles, ouvre des perspectives que l’essai prolonge en abordant les problèmes des territoires à servir en priorité, des compétences à mobiliser et de l’indispensable dialogue à nouer, dans l’intérêt des élèves, entre les enseignants et les artistes.
Ce livre a pour but d’alimenter en hypothèses philosophiques et en solutions concrètes ce qu’il faut bien appeler L’Urgence de l’art à l’école.
PRÉSENTATION DE L’OUVRAGE :
« Je lancerai un plan national d’éducation artistique » : la quarante-quatrième proposition du candidat François Hollande inaugurait ses engagements en matière de culture. Le Président de la république n’a depuis lors cessé d’affirmer ses ambitions, fondées sur l’histoire, pour la jeunesse d’aujourd’hui. Pourtant, malgré des années d’expérimentation, de militantisme associatif et plusieurs dispositifs gouvernementaux malmenés par les alternances, l’éducation artistique et culturelle peine toujours à s’imposer comme une priorité nationale, une nécessité pour l’école et la société. Ce qu’elle est.
En 2013, les enseignants et les artistes, engagés dans des partenariats féconds, attendent les avancées, promises à tous les élèves, qui inscriront dans l’institution les acquis concrets du terrain. Ouverte à la pratique, l’éducation artistique s’impose comme l’une des bonnes réponses aux résultats médiocres du système éducatif français dans les enquêtes internationales, et surtout comme une voie réelle vers la démocratisation culturelle, autrement dit une démocratie vivante.
L’AUTEUR : Agrégé de lettres, écrivain, traducteur, dramaturge et acteur, Pascal Collin a enseigné les études théâtrales en khâgne, encadré des stages de théâtre professionnels, publié des articles théoriques, en particulier sur l’œuvre de Didier-Georges Gabily, et enseigné au Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris. Dernier ouvrage paru : William Shakespeare, Roméo et Juliette, traduit de l’anglais en collaboration avec Antoine Collin, Montreuil, éditions Théâtrales, 2012.
LE PRÉFACIER : Emmanuel Wallon est professeur de sociologie politique à l’Université Paris Ouest Nanterre.
L’ÉDITEUR : Fondées en 1981 au sein de la Ligue de l’enseignement, les éditions Théâtrales sont un éditeur indépendant (depuis 1988) spécialisé dans la publication du théâtre contemporain et dans les essais consacrés aux arts du spectacle. L’éducation artistique et culturelle et l’éducation populaire constitue l’ADN militant de la maison, qui revendique une esthétique de théâtre d’art, au service du texte.
L’OUVRAGE : Publication le 25 février 2013 – 108 pages – 10 euros – ISBN : 978-2-84260
Distribution SODIS - Contact Presse : presse@editionstheatrales.fr - Tél. : 01 56 93 36 73
Préface, par Emmanuel Wallon, p. 5
Pour tous et partout, p. 15
I. Un paysage en héritage, p. 25
2001 : le plan Lang-Tasca, espoirs et ambitions, p. 26
2005-2008 : remises en cause et stagnation, p. 28
2013 : un nouveau départ ?, p. 31
II. Des enjeux renouvelés, p. 33
L’élève au centre du plan, p. 34
À court terme, une nouvelle voie pour la réussite, p. 34
À moyen terme, un parcours éducatif rééquilibré, p. 35
À long terme, une nouvelle citoyenneté, p. 37
Vers la refondation du système éducatif, p. 38
La formation des enseignants, p. 40
Le temps de l’expérience, p. 46
La question du cadre périscolaire, p. 49
Une autre relation entre le monde artistique et l’école, p. 51
La nécessaire présence de l’art et des artistes, p. 52
L’ouverture mutuelle des lieux d’art et de l’école, p. 53
III. Les perspectives de l’action publique, p. 63
La question du pilotage national et territorial, p. 63
Le problème des moyens et des priorités, p. 66
Priorité au primaire, p. 67
Mobilisation des compétences, p. 70
Pari sur la difficulté, p. 71
De la maternelle à l’université, le primat du projet, p. 72
En maternelle, p. 73
À l’école élémentaire, p. 74
Au collège, p. 76 : Motiver la communauté éducative ; S’appuyer sur les enseignants spécialisés.
Au lycée, p. 80 : Les options artistiques ; Un espace de pratique et de sens critique ; L’histoire des arts.
À l’université, p. 89 : Nourrir l’art par la pensée (et réciproquement) ; Multiplier les initiatives.
Les conditions de la généralisation, p. 93 : Le projet d’établissement ; Les référents de l’éducation artistique et culturelle ; La formation à l’encadrement de l’éducation artistique ; La présence des artistes dans l’école ; Le temps.
Pour une éthique de la responsabilité, p. 101
Les auteurs, p. 103.
Voir en ligne : Éditions Théâtrales